Il y a parfois des petits bonheurs qui viennent égayer la légendaire « solitude du manager »…

Il y a un peu plus de neuf mois, nous apprenions avec consternation que l’une de nos ingénieures, dont le mari vivait au Tessin, allait avoir un enfant. Notre désappointement n’était pas tant lié aux problèmes de personnel que n’allaient pas manquer de se présenter avec le congé maternité qui se profilait dans les mois à venir, qu’au pressentiment que nous allions perdre un membre de la famille du BISA au vu de sa situation familiale.

Bien sûr nous avons essayé, avec sa complicité, d’attirer son mari en Valais. Mais ni le soleil de Sierre, ni le vin de nos coteaux, ni même la blonde raclette n’ont pu rivaliser avec les charmes du Tessin…

Et un jour maudit est arrivée sa lettre de démission… Mais à sa lecture, tel Gargantua à la naissance de Pantagruel, je ne sus si je devais pleurer comme une vache ou rire comme un veau… Car dans ma solitude du moment, les mots qui m’étaient adressés m’ont laissé croire l’espace d’un instant, en toute immodestie, que finalement, je ne faisais pas tout faux…